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Accompagnement des expatriés

L’expatriation n’est pas toujours un scénario bien écrit où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Durant leur séjour en terre étrangère, l’expatrié et sa famille doivent faire face à différents problèmes qu’il faut résoudre au quotidien.

La solitude

Parmi les plus grandes difficultés liées à l’expatriation figure la solitude. Il n’est pas évident d’aller à la rencontre de la population locale, d’autant plus que la barrière des langues constitue souvent un écueil supplémentaire que l’expatrié n’arrive pas forcément à franchir, malgré sa bonne volonté.

Cette phase de déprime et de dépression fait partie des étapes de l’expatriation.

 

Les différences culturelles

Cette immersion culturelle engendre, dans certains cas, un mal-être qui peut rapidement mettre en péril le projet d’expatriation.

Les phases de l’expatriation : les comprendre pour mieux s’adapter

S’expatrier, c’est vivre une expérience où vous êtes confronté à une culture, un environnement et un mode de vie différents de ceux de votre pays d’origine. 

Cette étape est également appelée « choc culturel ». Il s’agit d’un sentiment créé par l’anxiété et la désorientation d’un individu plongé dans un environnement différent de celui de ses origines. Outre le fait de devoir s’adapter à un nouveau travail, l’expatrié se rend compte du contraste entre la culture de son pays et celle de sa contrée de destination. Cela génère chez lui un doute quant à ses capacités d’adaptation, ce qui lui fait adopter une certaine attitude négative. Même des problèmes mineurs peuvent devenir des sources d’agacement et de frustration. L’humeur de la personne s’en ressent et sa sociabilité en est affectée, ce qui peut créer un cercle vicieux.

La phase d’adaptation et de réglage

L’expatrié arrive par la suite dans une phase d’adaptation. Il essaie de déchiffrer les comportements et attitudes du pays étranger afin de chercher à se les approprier à son tour. Concrètement, il s’agit d’une période d’acculturation où l’individu commence à accepter les changements apportés par l’expatriation dans sa vie. Il modifie ses comportements à mesure qu’il comprend la culture de son pays d’accueil. Sans aller jusqu’à renier sa culture d’origine, l’expatrié s’ouvre sur celle de sa destination et s’efforce de vivre de la même manière que les habitants.

Cette étude, réalisée par l’Université de Berkeley (page en anglais) fait ressortir que ces différentes phases de l’expatriation constituent des cycles. Il est donc possible qu’aussitôt rentré chez vous après une longue période d’absence, vous ressentiez également ces sensations. On appelle cela le choc culturel inverse.

Enfin, il faut souligner que la sensibilité culturelle d’une personne ainsi que sa capacité à s’automotiver représentent des points clés qui facilitent son intégration dans son nouveau pays.

Problèmes d’expatriés : l’adaptation au quotidien

S’expatrier, cela veut dire vivre à l’étranger, dans un pays différent de celui dans lequel on a grandit. Tout change. Les paysages, les gens, et le plus important, la culture. Les moeurs du quotidien sont différentes de celles dont on a l’habitude, et l’adaptation à une culture inconnue peut être relativement difficile pour certains.

Le changement des standards

La langue , la nourriture et les moeurs sont différentes de ce que l’on connait, mais ce n’est pas tout. L’expatrié doit aussi revoir ses standards dans bon nombre de situations. 

  • quels sont les problèmes d’expatriés les plus fréquents en Asie ?

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Entretien avec Christina Gierse, rédactrice-en-chef du site Vivre à l'Etranger.com (groupe Studyrama.com) On connaît le syndrome du " mal du pays ", mais on a du mal à imaginer un expatrié qui déprime Quelle est l'origine de cette souffrance ? Comme tout changement de situation, l'expatriation peut entraîner des souffrances car elle est une rupture avec les origines. c'est perdre ses repères, se séparer de sa terre, et implique donc un travail de deuil qui peut être plus ou moins bien vécu.

- Concrètement, cela se traduit comment ?

  • Cela se traduit de différentes manières, par des symptômes physiques et psychologiques plus ou moins marqués, mais assez classiques : pathologies digestives, dermatologiques, troubles de l'humeur pouvant aller jusqu'à des crises d'angoisse ou à la dépression. Certains tombent dans des addictions : alcool, drogues... Le problème spécifique de l'expatrié est qu'il lui est moins facile de parler, de savoir à qui s'adresser. Il y a la barrière de la langue, mais aussi et surtout : c'est un tabou.

- Existe-t-il des facteurs aggravants ? Certaines personnes sont-elles plus vulnérables ?

  • On peut distinguer 4 grands facteurs. Le premier est assez évident : plus la culture est éloignée de la nôtre, plus le risque de choc culturel est grand. Le deuxième est plus insidieux : admettre que l'on va mal malgré une situation matérielle reconnue comme enviable. La troisième porte sur les liens avec la famille restée au pays et le décalage qui peut se produire avec elle. Enfin, le dernier point résulte d'un manque de préparation : on est parti un peu sur un coup de tête, sans vraiment mesurer toutes les conséquences de ce changement de vie pour soi et surtout son entourage.

En revanche, le conjoint qui a " tout quitté " pour le projet d'expatriation, encore souvent la femme, a un rôle primordial. Elle peut être vecteur d'intégration si elle vit positivement ce départ car elle dispose de plus de temps, comme elle peut devenir une source de soucis majeurs si elle vit mal cette situation. Certaines femmes, qui ont quitté leur job, peuvent mal vivre cette subite inactivité, d'autant plus que tous les aspects de la vie quotidienne sont pris en charge par du personnel sur place. Au sentiment de deuil d'avoir quitté famille et amis s'ajoute une baisse de l'estime de soi.

Le marketing pro-expatriation incarne l’image que se font les sédentaires de la vie nomade : une utopie faite de fantasmes et de projections, où les problèmes d’ici n’existent pas.

D’où le traditionnel (et insupportable) : "Mais de quoi tu te plains, tu as eu la chance de pouvoir vivre ailleurs !" Comme si toutes ces années à l’étranger étaient forcément des années de parfait bonheur, loin de tout.

Au moins ceux-là se sont épargné des difficultés plus profondes, que connaîtront ceux qui persistent plusieurs années sans lâcher prise, par intérêt, fierté, curiosité ou parce qu’un retour les effraie encore plus.

Et ça, on n'en parle pas.

La solitude culturelle, un sentiment d’isolement particulier

La solitude n’est bien sûr pas un mal réservé à ceux qui ont choisi de partir vivre dans un autre pays. 

La solitude de l’expatrié est cependant particulière. On est perdus dans un océan culturel nouveau, fascinant, attirant ou déstabilisant. Et on est aussi perdus en nous-mêmes, constatant que nos frontières identitaires sont plus poreuses que l’on pensait.

 

Soudain, on est libre d’être qui on veut. On n’a plus besoin de se définir. Personne ne nous attend, personne ne nous anticipe. Pourtant, aux premiers coups durs, aux premiers moments d’ennui ou de fatigue, ces jours où la distance réelle entre les autres et soi nous est rappelée avec la dureté d’une connexion Internet qui plante, tout remonte à la surface.

Pris dans la course du quotidien pour s’adapter, expérimenter, vivre l’intensité de l’expérience, on oublie toutes les petites difficultés qu’on arrive à surmonter chaque jour. Toutes les petites choses qui ont provoqué des émotions fortes en nous, que nous n’avons pas eu le temps de traiter sur le moment.

La solitude culturelle, c’est comprendre que l’anomalie ici, c’est nous. Nos manières de faire, tout ce qui est pour nous confortable culturellement, n’est pas en vigueur dans notre environnement. Pas de repos possible. Pas de pause dans l’adaptation culturelle

On est seul face à soi-même, plus profondément et plus intensément que dans toutes les situations qui n’impliquent pas d’être "hors de chez soi". Le fait de ne pas pouvoir expliquer ça à son entourage resté en France (ou ailleurs) renforce grandement cette solitude. On est désormais différent, des deux côtés. Plus de refuge possible. On est à poil dans le vaste monde.

La culpabilité de l’absent

La grande majorité des expatriés et des voyageurs au long cours finissent par l’admettre quand on se confie à eux : ils se sentent coupables de ne pas être là, auprès de leur famille (parents, grands-parents, frères, sœurs, amis proches…) restée au pays.

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Il suffit qu’un évènement survienne pendant les années passées à l’étranger pour que la culpabilité devienne un fardeau insupportable. Nombreux sont les émigrés qui choisissent de rentrer ou de faire une pause après le décès d’un proche, l’apparition d’une maladie ou d’une séparation dans la famille, alors qu’ils étaient loin.

Ces "aléas de la vie" sont déjà difficiles à surmonter quand on est sur place, la distance et l’impuissance qu’elles provoquent les rendent souvent "trop gros pour soi". Ça déborde, ça prend toute la place jusqu’à éclipser la vie là-bas. La tête est ailleurs.

Ces retours définitifs ou provisoires pour "raisons familiales" sont parfois un soulagement, parfois une difficulté de plus à surmonter quand l’entourage a du ressentiment envers la personne qui n’était pas là. À son retour, il lui faudra gérer son deuil lié à la fin de l’expatriation, mais aussi l’absence d’intérêt ou de bienveillance pour son expérience hors des cases.

Ce sont des situations complexes et difficiles pour tous les expatriés, même si tout va bien. Les années passent, le fait d’être loin amène forcément à manquer des choses. Seul l’amour de sa vie là-bas, de ce qu’on y est, de ce qu’on y fait, permet de rester debout.

L’expatriation est un perpétuel questionnement sur le fait de rester ou de rentrer qui s’installe dès le premier départ.

Épuisement et peur de l’échec

La peur de l’échec et du sentiment de honte qui l’accompagne lors d’un éventuel retour au pays prématuré amène beaucoup d’expatriés à s’épuiser à l’étranger. Quand on est parti un peu "envers et contre tout", la pression est d’autant plus forte.

Un entourage qui dénigre le projet d’expatriation avant le départ a tendance à faire augmenter les risques d’épuisement de la personne à l’étranger : sans soutien et avec l’impression qu’il faut "réussir ou mourir", n’importe qui se tuerait à la tâche. Le retour est perçu comme une voie de sortie, mais aussi comme un échec face au défi.

Les plus tenaces et les plus orgueilleux (donc les plus jeunes) iront parfois au bout d’eux-mêmes, jusqu’à mettre en péril leur santé, pour démontrer que leur expérience n’est pas un échec. Qu’ils sont autonomes. Qu’ils peuvent réussir ailleurs. Qu’ils avaient raison.

Il y a aussi des cultures et des professions qui ont tendance à mener plus rapidement vers le burn-out que d’autres, sans compter l’énergie à investir dans l’adaptation culturelle elle-même. La plupart des pays ont des "mondes du travail" très durs et très ingrats, hors des standards de tout ce qu’on peut connaître en France ou en Europe.

Toutes ces difficultés ne sont bien sûr pas un passage obligé pour tous ceux qui partent. Elles constituent cependant une partie plus ou moins grande de l’expérience à l’étranger pour tout le monde, dont personne ne parle avant les départs, ni même après le retour.

Le retour en France (ou chez-soi, quelle que soit sa nationalité) est difficile surtout parce que ces difficultés-là ne sont ni admises, ni comprises par le reste de la population, et qu’il n’existe aucun espace pour les exprimer.

Les souffrances vécues mais tues peuvent hanter les anciens expatriés pendant plusieurs années, où qu’ils se trouvent.

Il faut en finir une bonne fois pour toute avec ce cliché d’une expatriation dorée, parfaite, heureuse et lisse, qui flotte au dessus de la réalité.

Alors qu’une majorité des enfants d’aujourd’hui et de demain s’expatrie, c’est notre responsabilité d’admettre que la vie ailleurs reste une vie comme les autres, avec ses hauts, ses bas, et ses problèmes spécifiques. Il faut les comprendre, les étudier, les entendre, et surtout informer en toute transparence ceux qui vont se lancer dans cette belle aventure qu’est la vie à l’étranger.

On parle beaucoup des Français quittant le pays pour s’installer à l’étranger, mais on s'intéresse moins à la question du retour de ces expatriés. Un chemin souvent compliqué administrativement, professionnellement mais également psychologiquement. 

 

On estime que 2 à 3,5 millions de Français résident à l'étranger.

 les expatriés sont confrontés à de nombreux obstacles au moment de revenir en France.

Les témoignages autour de "l'impatriation" ont en commun une appréhension du retour et des tracasseries administratives dont l'ampleur augmente avec l’"originalité" administrative de la famille. Ainsi, les couples comptant un parent étranger, et dont les enfants scolarisés ont plusieurs nationalités auront plus de formalités à remplir. Et sans doute plus de problèmes à résoudre.

Mais rien que pour retrouver une couverture maladie et une carte Vitale, cela m’a pris près d’un an. Je ne savais pas à qui m’adresser".

En 2014, rentrer est encore un parcours du combattant :

"On ne m’a jamais aidée, ça c’est certain. En fait, il a fallu taper du poing sur la table"

Suite à son retour, par curiosité, Anne-Laure Fréant  Selon elle, les principaux défis défis sont avant tout "professionnels et psychologiques", mais les tracasseries administratives peuvent alourdir ces problèmes.

Mais selon elle, le problème est plus profond. Elle estime que les expatriés sont mal perçus par la population française : "les Français n’ont jamais vu d’un bon œil ceux qui partent. La mobilité ne fait pas partie, comme l’immigration d'ailleurs, de la culture française. On ne s’est jamais vraiment intéressé à ceux qui partent et encore moins au fait qu’ils rentrent un jour"

Au-delà des problèmes administratifs, Anne-Laure Fréant raconte qu'"au gré des témoignages" et des "échanges privés", elle s'est également rendu compte de l'importance de la dimension psychologique du retour en France. Concrètement, elle pointe la "dimension liée au choc culturel et, au-delà, à la reconnaissance des identités multiculturelles en France". Et de préciser : "c’est la difficulté d’exister dans un modèle français qui est très 'uniculturel' par nature, conçu pour être rigide et crispé autour de ses valeurs. Qui laisse peu de place aux personnes qui souhaitent ramener quelque chose de l’étranger avec eux. Quand on veut proposer des choses, quand on veut être autrement en France, dans le cadre du travail ou pas, on se heurte à une incompréhension".

L'autre défi très important est celui de l'(ré)intégration professionnelle suite au retour.

Car la plupart des expatriés connaissent surtout des problèmes au moment de l'intégration ou la réintégration professionnelle : "il y a beaucoup de gens qui retrouvent un emploi et reprennent un chemin intéressant en France, mais il y en a beaucoup dont les compétences ne seront jamais reconnues parce que les recruteurs en France pensent que l’expatriation c’est des vacances. C’est vraiment une croyance, c’est culturel. Alors ça dépend des métiers, des profils, des régions, mais la reconnaissance de l’expérience à l’étranger et la valorisation des compétences acquises à l’étranger sont très compliquées en France".

Un décalage qui peut être source de panique quand un expatrié passe plusieurs mois à essuyer des échecs professionnels. A tel point qu'une personne de retour de l'étranger peut regretter le fait d'être partie : "alors qu’elle a trouvé ça (l'expatriation) extraordinaire et que, sur le moment ça lui paraissait intéressant et stimulant, l’attitude générale rencontrée (en France) quand on recherche un emploi peut amener à se dire : mais je ne retrouverai plus mal place ici finalement. Effectivement, à quoi bon absolument partir si lors de mon retour tout le monde trouve que mon expérience n’a pas de valeur ?".

"On sait maintenant que 60% d’entre eux démissionnent de leur poste dans les deux ans qui suivent leur retour"

Cette liste est non exhaustive. Si votre besoin n'apparaît pas ci-dessous, n'hésitez pas à me contacter pour plus d'informations.

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